23-10 Merzouga Mhamid 320Km

Réveil 6h30, trop tard pour le lever de soleil sur les dunes, tant pis. Au programme un grand classique du Sud Marocain que nous avions fait en 98, à la boussole et la Michelin.

Tout le monde nous a confirmé que le passage de l’oued Rheris après Taouz n’était pas possible, et comme on commence à en avoir un peu assez des pieds mouillés, on remonte sur Rissani pour passer l’oued à gué.La route avait été coupée la semaine précédente par les inondations, et il en reste encore les traces, de nombreux jardins sont encore sous l’eau.
On en profite pour faire un complément d’essence sans oublier les sardines, la vache qui rit, le pain et l’eau

Les dunes de Merzouga


L’oued Rheris à Rissani


On franchit donc l’oued à la sortie de Rissani le niveau de l’eau n’est pas si élevé. Une vingtaine de kilomètres sur le goudron et on enquille la piste. On passe de grandes pleines désertiques et dans les parties hors piste aucune trace. Les pluies ont tout effacé





C’est sympa de faire sa trace


Je te prends......................................

tu me prends …………………………………………en photo


On continue à tirer plein sud, on voit des traces d’un 4x4 qui s’est planté dans la boue bien profond. Il faut faire attention à bien choisir sa route, il y a une croute de terre séchée en surface et dessous c’est boueux et ça colle. J’essaie de me repérer à la couleur du sol, plus c’est foncé plus ça craint. Arrivée au lac Maider qui est vraiment un lac avec de l’eau et pas seulement un dessin sur une carte, ça parait assez incroyable, il y a deux ans nous étions passé là dans le vent de sable, et comme dirait l'ami JF c'était sec comme les c....les à Topin, là on manque s'embourber.
Le lac Maider

Un peu plus au sud du lac, l’eau a disparue et l’herbe a déjà poussé, c’est tout vert, on roule sur un golf.


On finit par recouper nos traces de 2006 et je reconnais le village de Fougani, perdu au milieu de rien, enfin presque. A la sortie du village les labours ont commencé pour profiter de l’arrosage récent, ce n’est plus l’âne ou le chameau qui tire le soc, mais un beau tracteur rouge comme ceux qu’on offre aux gamins ( on en verra pas mal durant le séjour). On contourne les cultures et salut les laboureurs.
Au loin une petite caravane (toute petite hein, 5 chameaux) des nomades qui déménagent.

On repique vers l’ouest et comme prévu on repasse à l’auberge Marabout deux ans plus tard. Arrêt déjeuner, Tajine Kefta, toujours aussi bon, c’est le frère ce coup-ci qui nous reçoit


Après un bon repas, ¼ heure de sieste, on reprend la piste, en espérant ne pas crever ce coup-ci comme il y a deux ans, hein Patrick. On va prendre une piste plus au sud, longeant la frontière Algérienne qui doit nous mener à Mhamid. Pas de grande difficulté la piste est facile jusqu’au poste militaire. On s’arrêtera pour donner le pain de notre picnic à un jeune berger nomade croisé sur la piste. Au fort militaire, petite pause dans la minuscule palmeraie autour du puits.

Un jeune berger.

Passé le fort, j’essaie de couper au GPS mais on se plante sur une petite colline ou se mêle pierres et sable, on préfère abandonner et contourner. Ensuite la piste longe une barrière rocheuse et devient très cassante, ça tabasse pas mal.

Au milieu de la piste, des cailloux deux piquets une chaine, stop : « Papiers s’you pli ». Un jeune militaire descends de la colline voisine, recopie nos passeports, décroche la chaine (de mobylette) et nous laisse passer.
La piste finit dans une petite palmeraie, puis traversée d’un village, les femmes font la lessive dans l’oued. On reprend le goudron, plein d’essence à Tagounite. Séance bricolage sur les durites de la moto de Patrick.

Arrivés à Mhamid, les jeunes rabatteurs nous sautent dessus, il ne doit pas y avoir beaucoup de monde, Patrick va inspecter l’hôtel Sahara, il ressort en faisant non de la tête, ça doit vraiment pas être terrible.
On remonte vers le nord, on trouve un hôtel camping, on est les seuls clients on négocie une chambre individuelle au prix de la double. Petite inspection de la moto et je m’aperçois que le câble d’embrayage s’effiloche et est près à casser, on le remplace en deux temps trois mouvements.

Excellente journée, sans aucun problème ni galère, superbe piste, gros dodo, demain l’erg Chegaga.

La suite.........