19 -10 Melilla debdou 250 Km


Les photos de la journée
Le bateau est à l’heure, à peine débarqué on est stoppé par des militaires espagnols pour laisser passer un convoi militaire de plusieurs dizaines de véhicules dont des blindés, c’est la guerre ou quoi ? on nous a rien dit, qué pasa aqui ?.
C’est à ce moment que la pluie commence à tomber, les militaires nous laissent passer, La ville est déserte, tout est fermé, on cherche une station service sans succès. Perception des combis de pluie et on se dirige donc vers la douane, ou je me fais engueuler par un douanier espagnol parce que j’ai pris le rond point à l’envers vraiment pas évident, bref il nous fait faire demi tour en nous menaçant d’une amende de 300€, encore un petit chef qui voulait faire du zèle devant ses sous-fifres. La sortie de l’Espagne se fait sans autre problème.
A l’arrivée au poste de douane Marocain, y a pas d’ambiguïté : bien venu au Maroc.
5 cm de boue partout (la pluie continue à tomber), la cohue aux guichets, les gars qui veulent te faciliter le passage, limite glauque, bref on a changé de pays. La plupart des Marocains sont des piétons débarqués des bateaux, certains avec les valises à roulettes, mais elles n’ont pas de pneus à crampons et dans la boue c’est pas top. On finit par récupérer nos passeports et on taille la route. Retrait de Dirham à un guichet, plein de la moto et Yallah. Mon GPS se coupe sans arrêt, j’ai eu des soucis de fusibles lors de la prépa et je pense que c’est le fil d’alim, on s’arrête à l’abri et on sort les outils, on n'a pas fait 10 kmça commence bien. Démontage de la plaque phare changement du cordon de connexion, j’espère que ça vient bien de là, et on repart ( plus aucun problème de GPS durant tout le voyage ouf ).


La route se fait sous la pluie, le vent, le froid, tout ce que les motards adorent quoi. J’espérais trouver de la piste après Hassi Berkane vers le barrage Mohamed V mais wouallou c’est tout goudronné. Vers midi on se pose à Taourirt pour manger un bout et se réchauffer un peu. Mouton bien grillé (quand c’est noir c’est cuit) en espérant que ton morceau ce n’est pas celui que t’as vu tomber parterre lors de la découpe et remis subrepticement dans le plat.

Debdou n’est qu’à une cinquantaine de km, on est largement dans les temps, la pluie a cessé, on va donc tenter une variante par l’est, ça fait juste un petit détour de 90 km et on devrait trouver de la piste.

Mauvaise pioche, on va ramasser des tonnes d’eau sur le casque et pas un brin de piste, tout goudronné, heureusement d’ailleurs, vu les conditions climatiques le goudron ce n’est pas si mal. On passe près d’un grand barrage qui n’est pas indiqué sur les cartes, heureusement qu’il y a un vrai pont pour franchir l’oued parce qu’en bas, il y a du jus. Juste avant d’arriver à Debdou je vois arriver en face un camion qui transporte des bouteilles de gaz. Ayant déjà vu comment ces camions sont chargés et les bouteilles empilées, j’observe le haut du camion s’approchant afin de prévenir une chute éventuelle, ce faisant je commets l’erreur de perdre la route de l’œil, grave erreur. Nous allons nous croiser au beau milieu d’une énorme flaque d’eau, lorsque je quitte des yeux le camion pour regarder la route je ne vois qu’un mur d’eau marron projeté par le camion qui n’a bien sur pas ralenti du tout. Je prends une violente gifle de flotte, après 120 km sous la pluie je suis déjà bien rincé, mais là il m’a achevé, j’ai même failli boire la tasse, et le pire c’est que à l’impact, l’eau a pénétré à l’intérieur du double écran de mes lunettes de motos, ce qui fait que j’ai l’impression de regarder depuis l’intérieur d’un aquarium avec les yeux au ras de la surface, surprenant.
Deux militaires nous indiquent la direction d’un gite (le seul hébergement à Debdou) qui se trouve en fait à 8 km en haut du col qui mène au Rekkam. Dans la montée on croise des chasseurs, ils nous disent qu’il n’y a pas d’essence à Debdou, qu’il faut revenir à Taourirt, on verra bien demain, là j’en ai plein les bottes.
Arrivée au gite pas de problème il y a de la place, le patron un français installé depuis peu n’est pas là, mais Makash mouchkil y a de la place on est les seuls clients. C’est des petits gites en dur, pas très couleur locale, mais o surprise il y a des radiateurs électrique d’appoints, et l’elec est en service. On va pouvoir faire sécher notre barda, et se réchauffer, c’est du luxe.
On fait sécher !!!........















Repas sympa le soir, on écoute la météo sur une vieille radio à lampes des années 50, marrant. Le temps ne s’arrange pas, on est à 1500m d’altitude, ça souffle fort et ça caille sévère et les prévisions sont plutôt mauvaises. On verra bien demain on tire plein sud, Inch’allah.

La suite.....